Après des périodes compliquées, après une année 2020 difficile, la voile reprend un peu d’air. Les chantiers et les distributeurs ont le sourire, s’échapper en mer redevient un objectif, les secousses des années Covid ont ébranlé les certitudes, bousculé la société, le bateau se réinvite dans l’air du temps, les passionnés s’équipent ou font des projets.
Faut-il considérer que tout redevient comme avant, que l’attrait pour le nautisme se reconfirme, que nous sommes de nouveau en 1980, peut-être pas. Tout comme un bon enneigement en hiver pourrait nous laisser croire que tout va continuer là aussi « comme avant », il ne faut pas oublier que les temps ont changé, que de nouvelles générations arrivent, avec d’autres imaginaires, d’autres attentes, une autre vision du monde. Que certaines impérieuses nécessités liées au climat pourraient changer l’image de certaines activités.
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Revient également à l’esprit une question, que nous posions dans une analyse précédente : la culture maritime occidentale nous a-t-elle déconnectés de la mer ?
Dans cette analyse, nous comparions la culture occidentale très liée à l’acquisition de compétences techniques et au développement d’équipements sophistiqués et la culture polynésienne (à l’origine), qui s’appuie beaucoup plus sur une transmission culturelle forte, sur un lien plus «spirituel» avec les éléments et sur des pratiques plus légères en termes de moyens déployés.
On ajoutera quatre axes de réflexions sur lesquels devraient se pencher les acteurs du nautisme :
- Se projeter vers des conceptions plus « sobres » pour reprendre un terme d’actualité, du nautisme.
- Chercher comment le nautisme pourrait répondre au courant d’individualisation et de miniaturisation de la pratique qu’a constitué la glisse.
- Comment répondre aux nouveaux imaginaires, liés à l’outdoor, à la pêche, à l’exploration, à la microaventure ?
- Comment proposer des pratiques plus faciles à mettre en œuvre, plus instantanées, plus transversales et plus abordables ?
Puisse cette vidéo vous aider à vous faire une idée de ce que nous évoquons. Tous les éléments cités plus haut y figurent : les univers de la navigation, du kayak, de la pêche, de l’outdoor, un engin léger, polyvalent, abordable, facile à mettre à l’eau.
Nous vous invitons même à regarder (ci-dessous) le début du film Finding Remote que nous avions évoqué il y a quatre ans dans l’analyse : L’outdoor comme antidote à la vie urbaine » dans laquelle Graham Agassiz et son pote vont camper et pêcher en vélo électrique, pour imaginer que le pick-up du début de la première vidéo puisse être remplacé par un moyen d’arriver sur les lieux beaucoup plus « léger ».
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