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Sommes nous prêts pour un sport vraiment décarboné ?

Pour avancer vraiment, l'idéal est de ne pas se raconter trop d'histoires.  La réflexion globale sur la diminution de l'impact carbone du sport est embryonnaire. Beaucoup d'acteurs cherchent évidemment à minimiser leur empreinte mais le fondement de notre fonctionnement reste le même.

Un premier constat : le sport s’est métamorphosé et démultiplié entre 1970 et maintenant. Ce demi-siècle de développement économique accéléré s’est autant traduit dans le sport que dans la consommation globale. La technologie notamment a transformé nos pratiques : en running, en tennis, en kitesurf, en VTT, en grimpe, en surf, quand ce n’est pas le matériel qui évoluait ce sont les corps qui se sont métamorphosés. Plus vite, plus haut, plus loin a tout justifié. Le sport qui se regarde n’a fait que multiplier son périmètre, ses grands rendez-vous, ses partenariats, la place qu’il occupe et donc son empreinte globale au mépris de tout logique sauf celle de la croissance commerciale.

Nous ne pouvons pas tout attendre des institutions ou des marques d’autant que ces dernières sont aussi sous la « pression » du marché : renouveler les gammes, innover est une nécessité pour capter l’intérêt et le transformer.

Alors bien sûr, de nombreux acteurs s’impliquent dans le recyclage, dans la durabilité, les pratiquants vont également changer leur choix, leur mode de consommation mais se posera aussi la question de la philosophie globale. Personne ne tient dans le sport un discours comparable à celui du Shift Project par exemple.

Les sportifs – nous, vous, nos voisins, nos semblables à l’autre bout du monde – peuvent-ils changer le cours des choses ?

Que fera le sportif de demain, celui qui a 6 ou 8 ans aujourd’hui, né dans un monde où le climat sera devenu le sujet numéro un ?

Cette vidéo, vieille de 8 ans et dont les premières quarante secondes sont peu engageantes on vous l’accorde parle de simplicité, de surf, de bois et elle met en avant un rapport très minimaliste avec l’océan. Nous avions parlé dans le passé du bodysurf comme la particule élémentaire de la glisse.

Le sport (occidental) de demain sera-t-il plus raisonnable ?

Le kitesurf, la wingfoil sont aujourd’hui très consommateurs de matériaux exotiques et de développement technologiques. Les riders font des partenariats avec des marques de SUV. L’imaginaire du surf est lié au voyage, celui de l’alpinisme aussi. La grimpe comme d’autres pratiques a été rendue possible par les nombreux déplacements en voiture pour aller vers les parois. Ne parlons pas du ski, vaste sujet. Un VTT moderne est un concentré de technologie. On pourrait décliner à l’infini.

Nous ajoutons aujourd’hui une couche supplémentaire de connexion, la prochaine étape sera les datas corporelles, ainsi que d’autres choses qui semblent passionnantes et utiles.

Jusqu’à quand ?

C’est bien notre philosophie globale qu’il faut interroger. Des premiers signaux faibles, apparaissent mais ils sont pour l’instant très marginaux.

ODE TO SIMPLICITY from ENJOY THE SOUP on Vimeo.

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